la
rumeur
actrice
vêtue de la Tendance nue
Le canular
L'histoire
de la rumeur commence avec un "homo ludens" anonyme
désireux de "s'en payer une tranche" aux dépens
de ses congénères. Le simple fait d'élaborer
un canular et de le rendre opérationnel, c'est-à-dire
crédible, est sans conteste une preuve d'intégration
des "allant de soi" (comme on dit en ethnométhodologie)
de son groupe, en même temps que d'une distanciation, et
d'une projection dans le futur quant aux résultats hypothétiques
d'une action entièrement nouvelle. De fil en aiguille,
par jeu, le "canulateur" fait l'apprentissage de la
crédibilité par l'apparence. Il devient illusionniste.
Il construit des scénarios. D'affabulateur il devient
mystificateur. Mais ce n'est encore qu'un jeu, il reste l'apanage
du trublion ou d'une bande de joyeux drilles auxquels on ne peut
reprocher de manquer d'humour. Le canular est l'embryon innocent
de certaines rumeurs.
La rumeur "sauvage"
Elle peut
partir du jeu pas si innocent que cela, de la petite phrase politique
à la française, dont sont coutumiers les édiles
qui recherchent la médiatisation assurée d'un "mot
d'esprit". C'est rigolo de stigmatiser l'adversaire en le
ridiculisant! Toute autre expression journalistique au conditionnel,
qui peut laisser penser "qu'on ne nous dit pas tout",
peut faire l'affaire, ou seulement des locutions comme "hors
du commun" ou "sans précédent".
Elle peut aussi simplement résulter de l'oubli de l'origine
d'une information ou d'une histoire, garantie du sens et de la
légitimité, et opérer par déplacement.
On peut également assister à la naissance d'une
rumeur là où il n'y avait qu'une petite ambiguïté,
devenue la source d'une interprétation erronée
qui a fait boule de neige de façon tout à fait
fantastique. Le comportement de ce type de rumeur oscille entre
celui du raz de marée et du pet de lapin, passant de l'un
à l'autre, quelquefois à plusieurs reprises.
Elle s'accroche à un rien pour enfler de façon
imprévisible au point de balayer toute la vérité
dont elle tire son origine. Même si cette vérité
a été correctement et largement diffusée,
étayée par des spécialistes scrupuleusement
honnêtes, par des professionnels de l'information hors
de tout soupçon. Là, on ne rigole plus. Ce genre
de rumeur fait dévier l' information, l'amplifie à
coups de changements d'échelle successifs, elle est capable
de lui donner chemin faisant des accents de grande gravité
ou des prolongements qu'elle n'avait pas au départ. Elle
peut mener au racisme, à l'intégrisme, à
l'exclusion, à la purification ethnique.
Elle peut s'éteindre ou se raviver brusquement même
après moult démentis. Elle reste imprévisible,
indomptée, incohérente a posteriori, et si on y
a cru un moment, on se demande vraiment pourquoi. Sa particularité
veut également qu'il en reste toujours quelque chose,
ne serait-ce que dans l'inconscient collectif, et qu'elle peut
ainsi, même éteinte depuis longtemps, faire le lit
de nouvelles rumeurs dont il est quasi impossible de remonter
le cheminement jusqu'à la source, ce qui peut conduire
au doute quant à la solidité de certaines certitudes
historiques, idéologies ou croyances, et même du
savoir.
Susciter une rumeur
(ou l'art de la désinformation)
Accuser de
diffamation ceux qui contribuent bien malgré eux à
colporter la rumeur spécialement concoctée à
cet effet : c'est le fin du fin pour désamorcer d'avance
toute prise de conscience sur les agissements peu recommandables
que l'on s'apprête à pratiquer, ou que l'on pratique
déjà. D'une pierre deux coups: la rumeur attribue
ces comportements à ceux dont on craint la critique, et
que l'on espère ainsi voir occuper à sa place la
postition inconfortable du cas indéfendable. Ce genre
de sport n'est pas sans danger car il peut se retourner contre
le lanceur si l'origine de la rumeur venait au grand jour.
On l'aura compris, la force de la rumeur réside dans l'imprécision
ou l'oubli de son origine. On joue sur du velours si les origines
possibles sont diluées sur de nombreuses entités
ou dans des brumes historiques, mais c'est foutu d'avance si
les intérêts en jeu ne sont le fait que d'entités
notoires, dont on peut facilement penser qu'elles ont des choses
à se reprocher, et qu'il est aisé de les montrer
du doigt. Il y a comme ça des créateurs de rumeur
tout à fait naïfs, qui ne font que reprendre le jeu
enfantin du "C'est celui qui le dit qui y est", ou
du "Fais-moi peur". Cela peut cependant marcher, contre
toute attente et toute raison, car la propension à croire
l'incroyable et à le préférer à la
pâle vérité de la vie est grande chez l'être
humain hautement éduqué et civilisé. Et
il aime qu'on lui raconte des histoires à dormir debout.
Rumeur et "complot"
Avec
des enjeux financiers ou d'influence, on passe très vite
à la vitesse supérieure. On démarginalise
les rumeurs en découvrant leur caractère hautement
opérationnel. On s'aide de sondages d'opinion et d'enquêtes
diverses. On en fait un comportement normal de la société
: la rumeur se fond alors en l'épousant étroitement,
au processus lent et invisible d'acquisition des connaissances
au quotidien par le biais de l'information, de l'éducation,
du commerce et des modes de vie. Cependant, comme elle recrée
en quelque sorte ce processus en accéléré
dans des scénarios, on peut la déceler avant l'intégration,
faire arrêt sur image juste avant l'abandon de toute autre
alternative au profit de celle véhiculée et justifiée
par cette rumeur.
Les complots sont eux-mêmes aussi générateurs
de rumeurs car ils ne peuvent être exempts d'ambiguïtés:
ils démultiplient le futur en futurs possibles porteurs
d'ethnosavoirs différents, donc d'interprétations
du présent qui donnent lieu inévitablement à
des antagonismes et à des débats. L'incertitude
qui en résulte est porteuse de rumeurs du type sauvage.
Mais même en tant que telles elles participent, directement
ou indirectement, aux complots et à leur dynamique.
Rumeur scénario-de-complot*,
la Tendance
Pour
asseoir une rumeur du type scénario-de-complot il est
donc normal de se donner des moyens qui, eux, ne pourront être
remis en cause sans attaquer l'ensemble des professions concernées
par sa mise en place. Il s'agit de "looker" la rumeur,
de la vêtir, lui désigner des couturiers, des top-models
porteurs, de la décliner en gammes, de la diffuser et
la vendre par le biais de l'information sous toutes ses formes.
Tendance est
un terme largement employé en mode et en stratégie
commerciale.
Avec ce terme poussé à grande puissance par la
majuscule et le singulier, lui ôtant par là tout
caractère saisonnier, je désigne la lame de fond
qui porte toutes les rumeurs "vêtues", ainsi
que ses acteurs labélisés par l'entérination
des scénarios portés par ces rumeurs comme des
choix de société. Le ouï-dire et le bouche
à oreille qui président à la constitution
du bagage d'idées, d'opinions et de croyances de chacun
n'y échappe donc pas. Aucune rumeur de ce type ne peut
avoir de succès si elle reste isolée. La rumeur
marginale peut alors s'apparenter à un scénario
de futur avorté, parce qu'écarté, ou simplement
non choisi par les lobbies décideurs. Elle peut cependant
s'offrir un simulacre de succès en se contentant de faire
du bruit médiatiquement sans s'installer dans le concret,
c'est-à-dire sans se donner les moyens technologiques
à la hauteur de ses prétentions d'alternative.
La Tendance se réactualise en permanence des scénarios
de futur qui naissent dans les lieux de pouvoir, écho
direct de leurs choix technologiques. Relayée par toute
la chaîne des lobbies médiatiques (où les
termes aussi s'actualisent: "buzz", "marketing
viral, "stoty telling"...)., très puissante
dans une société "à forte teneur en
éduqués", pour reprendre une expression d'Yves
Lecerf. Dans ce genre de société, le savoir-faire
peut le céder au savoir-faire-croire. D'information parallèle
non contrôlée la rumeur devient alors instrument
de contrôle par appropriation du territoire en friche qu'elle
peut représenter. Les ethnosavoirs de transe se mettent
à produire des scénarios au point qu'on peut parler
d'une véritable implosion ludique, strictement limitée
à un comportement artistique en circuit fermé ethnocentrique.
La production de tendances est le mode de fonctionnement de
machines bien huilées, par exemple les grandes marques
et labels, voir: Machines Célibataires
Ce comportement est certes le signe d'un prodigieux enrichissement
collectif qui donne des loisirs, mais il est dangereux en ce
sens qu'il peut aboutir à l'abandon pur et simple des
ethnosavoirs de survie, comme si dans certains milieux privilégiés
mais déconnectés de la vie, on pouvait "vivre
de rumeurs pures comme ailleurs on vit d'amour et d'eau fraîche,
dans une sorte d'éternelle jeunesse".
Savoir si nous ne devenons pas une population essentiellement
formée de communiquants, où on communique pour
communiquer. Monde dans lequel "l'aptitude à la
transe et à communiquer médiatiquement celle-ci
sont les clés de la réussite sociale".
Chez les spectateurs vautrés dans cette brillante civilisation
médiatique introvertie, comme chez l'homme de media qui
s'agite devant eux, l'auto-entretien de la transe devient quelque
chose de normal, voire d'archétypal.
Le contenu véhiculé, la nouvelle informative,
n'ont plus d'importance que celle donnée par son mode
d'accommodation, mode créateur de rumeurs "vêtues"
actrices de la grosse lame de fond que constitue la Tendance
"nue".
Le danger est la chute brutale dans ce qu'on pourrait appeler
le retour de la barbarie, tout simplement la réalité.
Réalité toute crue dans laquelle se débat
actuellement le plus grand nombre de personnes dans le monde.
Nous l'oublions trop avec nos récréations exotiques.
Observer leurs ethnosavoirs de survie, pas si idiots que cela,
pourrait pourtant nous servir à conserver ceux qui nous
ont permis d'arriver où nous sommes. Ou du moins réaliser
qu'il faut s'en préoccuper d'urgence. Et développer
sans faire d'alarmisme à sensation, les nouveaux ethnosavoirs,
qu'on n'a pas besoin d'appeler "de crise", et les scénarios
adaptés dont nous aurons réellement besoin pour
assurer notre survie et celle de nos enfants.
Shukaba est une rumeur qui consiste à dire "Pratiquons
le partage des rêves". Nous avons toute la science
qu'il faut pour cela, et même un cyberespace. C'est la
seule façon pour l'art d'être nécessaire.
©May Livory 2000
- C'est en
tant qu'acteur de la propagation de ce que j'appellerai la Tendance,
avec un grand T, sous forme d'image de marque, d'illustration,
de design de mode et de décoration, y compris dans des
formes marginales, que j'ai rencontré des phénomènes
de rumeur et que j'en parle ici. L'ethnométhodologie permet
aux "savoirs parias" de se constituer en corpus occasionnels.
Grâce à quoi, moi, indigène, j'ai
pu faire l'étude avec des outils appropriés, et
sans intermédiaire, de mes "ethnosavoirs" et
des "ethnopratiques" des "ethnovillages"
dont je suis ou j'ai été membre. Bref, l'envie
de découvrir ce qui constitue le filigrane de mon activité
m'a amenée par l'observation à cette étude
et tentative de classification.-
rationalités
locales** à l'oeuvre: paroles d'Indigènes
Profitons
du point de vue privilégié de l'indigène
pour observer ce qui constitue notre bain culturel quotidien,
et les communautés virtuelles qui occupent ses
niches!
Terminologie
des Rumeurs Malignes: mis
en ligne au jour le jour, entre autres billets d'humeur reçus
par mail, soulignages de presse et de media, un relevé
de "base-lines" et un lexique in progress pour mettre
le doigt sur les nouveaux allants de soi, les buz, décrypter
les mots de pub, de sociostyles et de tendance
Turbulences: journal d'une indigène
qui épluche les feuilles de chou et les ondes en préparant
son ordinaire.
bibliographie
Réalités,
complots et rumeurs , Vérité et Ethnovérités.
Ethnosavoir de transe et ethnosavoir de survie. -Yves LECERF in : "L'affaire
Tchernobyl", la guerre des rumeurs, Y. Lecerf & E. Parker,
Paris, PUF, Politique d'Aujourdh'ui 1987.
Improvised news : a sociological study of rumor, SHIBUTANI,
Etats-Unis, 1966.
Rumeurs, Le plus vieux media du monde Jean-Noël KAPFERER,
Le Seuil, 1987.
Shukaba,
rumeurs et costumes -May LIVORY, Septentrion -Thèse à
la carte- 1998:
Canular et rumeur: pages 71 à 82, La
Tendance et la mode: chapitre III: "Du remplacement
de l'imaginaire par des "machines" séparées
de la vie dans les milieux d'art et de mode en occident au XXème
siècle", p. 86 à 102. A propos de la thèse.
Turbulences,
septembre 2001 à juin 2002, Isabelle DORMION, Barde la Lézarde,
Sortie
Papier,
Paris 2002
La Transe, medium fluide et opératoire,
May LIVORY, Barde la Lézarde, Sortie Papier, Paris 2002
La rumeur.
Histoire et fantasmes. Pascal FROISSART, Paris 2002: Belin,
coll. «Débats», 280 pages.
*Les nouvelles voies
de l'intox, article de
Cédric Mathiot dans Libération du 6 juillet 2000,
qui cite différents acteurs des nouvelles formes de marketing
et de manipulation de l'information.
"(...) N'en déplaise aux amateurs de sensationnel,
l'espionnage industriel ne représente plus qu'une part
marginale des pratiques concurrentielles." Laurent Hassid,
du cabinet Intelco. (...) La maîtrise des informations
est devenue la première des richesses des entreprises,
et son image, la cible prioritaire de concurrents. "Le
lobbying, la désinformation, tout ce qui touche à
la manipulation de l'opinion s'est considérablement développé",
atteste Christian Harbulot, directeur de l'Ecole de Guerre Economique.(...)
aux Etats-Unis on appelle "perception management" cette
communication très étudiée, destinée
à influencer certaines cibles ou mettre en avant des informations
stratégiques. Une science de l'argumentaire qui peut aussi
prendre une forme plus hostile. Exemple: l'attaque dont a été
victime une enseigne connue de chocolat en 1997. "Un
concurrent répand la rumeur que le chiffre d'affaires
de la société est en chute libre et qu'une vague
de licenciements se profile"", raconte Christian
Harbulot. (...)
L'Internet constitue désormais une plate-forme ad hoc,
permettant une diffusion illimitée et potentiellement
ciblée via les forums de discussion ou les sites boursiers.
Egideria, officine parisienne, est fréquemment sollicitée
pour étudier l'image de sociétés sur Internet
ou sourcer des campagnes de désinformation ourdies sur
la toile.
En France, la prise de conscience du nouvel enjeu de l'information
dans l'intelligence économique remonte à 94 et
au rapport Martre, du nom de l'ancien patron de l'Aérospatiale.
"Pour la première fois, on essayait de comprendre
comment le Japon ou les Etats-Unis avaient su se développer
par la maîtrise de l'information", explique un
des auteurs.
**allants de soi et rationalités locales...
Ci-dessous
quelques pistes de réflexion ouvertes par Yves Lecerf,
qui aident à situer et comprendre la facilité avec
laquelle des habitudes de langage ou de comportement finissent
par masquer, pour chacun comme pour l'ensemble d'un "village"
le sens ou la fonction véritablement originelle des mots,
des concepts et des choses manipulées de façon
ordinaire, voire journalière.
"Il est donc toujours préférable
de dire à tout moment que l'on parle soi-même «
localement », au nom de sa propre rationalité locale
et au nom en même temps peut-être de certaines autres
rationalités compatibles, en assumant pleinement la responsabilité
d'être tout simplement soi-même.
"Des projets de simulacres imparfaits d'observateurs universels
à vocation spécialisée (...) sont constamment
élaborés par la science, et sont en nombre croissant
un peu partout construits. Ces simulacres sont toujours imparfaits
et finis, et ne sont jamais autre chose que des outils, dont
la matérialité parfois très concrète
(...) tend à faire oublier qu'ils ne sont que des paris.
La multiplication de ces outils s'accompagne bien entendu d'une
prolifération de langages de bois.
"Au niveau d'un grand nombre de rationalités locales
dont le fonctionnement peut être par tout un chacun observé,
un phénomène fréquent d'oubli est souvent
constatable et constaté. Les thermomètres sont
par exemple utilisés, mais la plupart des personnes ont
oublié que ces instruments mesurent directement des dilatations
et non pas directement des températures. Des opérations
ordinaires de calcul sont effectuées sur des calculatrices
ordinaires, mais on en vient rapidement a oublier la possibilité
d'erreurs d'arrondi. Des séquences de faits d'actualité
sont observés à la télévision; on
sait qu'il en est ainsi, mais on en parle ensuite comme s'il
s'agissait d'observations effectuées réellement
sur le vif, et non pas à la télévision.
"L'oubli par transparence du rôle d'un outil d'observation
crée une différence importante au niveau de la
rationalité de l'utilisation de celui-ci. L'usage par
transparence d'un tel outil crée en effet le plus souvent
une réalité partiellement virtuelle qui remplace
partiellement celle de l'observation directe. Tant que le rôle
de l'outil est mémorisé, on peut envisager de sortir
de cette réalité virtuelle. Lorsque le rôle
de l'outil est par transparence oublié, on devient de
manière aliénante et sans le savoir prisonnier
de la réalité seconde qu'il a créée.
"Chaque rationalité locale, savante ou non savante,
est constamment localement modifiée, reconstruite, réinventée
par la vie. Ce qui s'élabore de façon constamment
imprévisible doit être en effet considéré
comme constamment en train de s'inventer. Les théories
du chaos montrent que le comportement de la vie n'est d'une manière
générale pas prévisible.
"On doit considérer comme prétotalitaire l'idée
d'une racontabilité univoque universellement prioritaire
du réel, idée dont la diffusion trop commune propage
en même temps l'oubli du droit à la prise de distance.
On doit considérer comme inquiétante la large diffusion
actuelle de cette idée dans de nombreux articles de presse
et dans de nombreux enseignements des lycées et collèges."
Extraits de projet
de manifeste, version n° 2). Paris, le 23 novembre 1994,
pour le "Projet de constitution d'une UNION RATIONALISTE
LOCALISTE** comme union d'associations d'anciens élèves
du DESS "ethnométhodologie et informatique",
Yves LECERF.
Yves Lecerf: fondateur du
département d'Informatique du Centre Universitaire Expérimental
de Vincennes, du Laboratoire d'Anthropologie Générative
et Modélisation, et d'une formation en "Ethnométhodologie
et Informatique" conjointe aux universités Paris
7 et Paris 8 et des Corpus d'Ethnométhodologie.
sur le
Net... désinformation & construction de mensonge
Malentendus et contre-vérités peuvent naître
facilement si on omet de mentionner la source et le(s) auteur(s)
pour toute utilisation, en citation comme en substance, d'un texte trouvé sur un site
internet ou un ouvrage consulté, dans un autre contexte.
Nous insistons en connaissance ce cause: un paragraphe de
cette page elle-même a été copié-collé
dans un site inconnu de nous, hors contexte et sans mention du
site d'origine, laissant à penser qu'il y a là
tentative de ridiculisation du propos et/ou de son auteur! Un
parfait exemple
de désinformation et de construction de mensonge fait,
que ce soit à dessein, par ignorance ou par omission,
par le webmaster de "Perpignan tout va bien", remarqué
et dénoncé par un certain MG et exposé par
Mel VADEKER que nous remercions.
sites d'études
sur ce sujet
Pascal
FROISSART (chercheur,
université Paris VIII, les rumeurs) avec liens.
Mel
VADEKER (université
Paris VIII, ethnométhodologie)
canulars,
ou hoax et légendes urbaines les "nouvelles" à divulguer
d'urgence, alertes à virus, chaînes et autres "spams"
publicitaires, on peut de bonne foi en être victime tous
les jours! Ils prennent la suite des "chaînes"
reçues par courrier qu'il ne fallait "rompre à
aucun prix sous peine de malheur". Si le canular de type
superstitieux est assez facile à repérer, d'autres
font appel à la générosité ou à
l'esprit de solidarité à propos d'actualité:
"Sauver Brian" ou "Femmes Afghanes" par exemple,
pour citer les "ancêtres"...
Lorsque vous
vous apercevez que vous êtes tombé dans le panneau,
il est souvent trop tard, tous les amis de votre mailing list
ont déjà répercuté votre envoi, avec
une rapidité stupéfiante pour des gens qui
la plupart du temps ne réagissent même pas à
vos mails amicaux!
Pensons aux gens ou aux institutions dont se réclament
ces "hoax", qui voient leur e-mail saturé et
passent leur temps à démentir la fausse information!
A l'ampleur et à la durée de propagation de ces
"hoax", 10 ans pour certains! Pour en savoir plus,
un des sites à visiter, à mettre en bookmark et
à cliquer systématiquement à réception
d'un mail étrange ou suspect:
hoaxbuster
(=chasseur de canulars).
pour
savoir si c'est info, intox ou bidon
légende
urbaine...
sous
cette appellation, le site "Urban Legend" répertorie
toutes les "histoires" ou superstitions qui circulent
dans le monde, tels la passagère nocturne, les chats-bonsaï,
les vacanciers qui se font voler tout sauf leurs brosses à
dents et l'appareil photo, des blagues souvent d'origine raciste,
comme l'était la rumeur d'Orléans, ou liées
aux terreurs superstitieuses. (un exemple: l'histoire des touristes
dévalisés dans leur chambre d'hôtel, et à
qui ne restent que les brosses à dents et l'appareil photo
"... The robbers had taken turns shoving the couple's
toothbrushes up their rectums and photographing each other doing
so." Trouvé entre autres "histoires arrivées
à des amis" sur ce site)
David Emery investigates urban legends, hoaxes, rumors,
and all manner of codswallop for About.com:
http://www.urbanlegends.about.com
Shukaba, Rumeurs
& Costumes
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